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Intelligences

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mercredi 16 janvier 2013

L'intelligence Emotionnelle

C'est l’ensemble des compétences suivantes :

  • la capacité à reconnaître et à gérer ses émotions,
  • la motivation,
  • l’empathie,
  • la qualité des relations, et enfin
  • la connaissance de soi.

Qu'est-ce que le QE?

Le Quotient Emotionnel, c’est la mesure de l’intelligence émotionnelle d’une personne. Le quotient émotionnel d’une personne mesure sa capacité à ressentir, assumer, contrôler et à gérer ses émotions. Sont concernées toutes les émotions : joie, tristesse, dégout, peur, colère, surprise, mépris.

Développer son intelligence émotionnelle permet de déchiffrer ses propres émotions et celles des autres personnes et permet d’apprendre à contrôler ses éventuelles colères, réduire son émotivité, surmonter le stress, ou encore supporter les frustrations.

Comment le cerveau émotionnel fonctionne-t-il?

L’amygdale est un noyau de matière grise située au cœur du cerveau, elle reçoit les informations d’ordre sensoriel : odeurs, sons, images, et toutes les sensations venant de l’extérieur. L’amygdale produit ensuite des manifestations physiologiques, sueur, frisson, larmes... Les échanges sont plus rapides dans l’amygdale (de l’ordre de quelques millisecondes) et cette zone produit des réactions physiologiques essentielles à la survie.

L’amygdale reçoit donc les sensations, puis déclenche les émotions qui nous permettent d’adapter notre comportement aux dangers qui nous menacent et que nous percevons inconsciemment par nos sens.

Du point de vue de l’organisation du cerveau émotionnel, nos émotions sont l’expérience consciente des réactions physiologiques produites en réponse à nos sensations extérieures. Le cerveau émotionnel est donc intimement lié au corps.

Ainsi, l’intelligence émotionnelle est intimement liée à l’intelligence cognitive car lorsqu’un élève est envahi de sentiments et d’émotions comme la douleur, la surprise, la joie ou la honte, son cerveau est occupé à traiter les émotions et pas les nouveaux apprentissages : les mots d’anglais, le tournant de la guerre mondiale, la reproduction des invertébrés ou les droits civiques.

Quel rapport avec les apprentissages?

Prenons par exemple un élève qui reçoit une mauvaise note. Son cerveau limbique reçoit l’information et la transforme en émotion : il est dévasté.

Sa manière consciente de traiter cette émotion peut soit être en phase avec son émotion : il pleure, il boude, il enrage, ses épaules s’affaissent et il respire profondément en luttant contre le chagrin. Il peut aussi choisir de gérer cette émotion, consciemment en la masquant : sourire provoquant, bravade du regard, il se vantera d’avoir échoué peut-être, ou se dépréciera en reniant l’importance de la nouvelle sur lui-même…

Il est essentiel d’intervenir en tant qu’adulte pour aider l’élève ou l'enfant à gérer ces émotions pour lui permettre d’être en accord avec ce qu’il ressent. Il est nécessaire de lui montrer qu'il est compris, pour lui permettre de nommer ce qu'il ressent, et d’admettre la réalité. Lui apporter notre aide en gérant ses émotions, c'est donner du sens à l’événement émotionnel. Il a besoin de comprendre pour quelle raison la note est mauvaise, de prendre la bonne distance, et de savoir comment ne pas se trouver à nouveau dans la même situation. La note seule n'a de sens que si elle aboutit à une remédiation qui permet à l'élève de travailler avec plus d'efficacité.

Cet accompagnement au développement de l'intelligence émotionnelle relève tout autant de la responsabilité des enseignants que de celle des parents. Ils sont partenaires : tantôt exigeants, tantôt compréhensifs, jamais démagogues et toujours encourageants même lorsqu'ils doivent faire admettre un manque d'engagement.

Toutes les stratégies qui permettent de masquer nos émotions nous éloignent du bien-être nécessaire à l’apprentissage. L’idéal absolu serait que l’élève se connaisse si bien qu’il soit capable d’évaluer au plus près la note qu’il va obtenir en fonction du travail accompli, des exigences de l’évaluation et de son degré de compréhension. Alors, l’émotion est plus mesurée, car la déception ne s’ajoute pas à la mauvaise note.

La condition d’une bonne scolarité est le bien-être à l’école, autrement dit l’élève doit être dans un état émotionnel qui s’approche du bonheur.

Dans Votre Cerveau n’a pas fini de vous étonner, Boris Cyrulnik explique : « Il n’est donc pas étonnant de retrouver ce mariage entre les émotions : l’affectif, et l’apprentissage en classe. C’est bien parce que le système cognitif est lié et fonctionne avec les zones des émotions que les élèves perçoivent les cours en fonction de l’intérêt du cours et de l’affection qu’ils portent à leurs enseignants. »

Références Bibliographiques : Daniel Goleman, L’intelligence Emotionnelle, Robert Laffont. Boris Cyrulnik, Votre Cerveau n’a pas fini de vous étonner, Odile Jacob. extrait et enrichi du livre Tous Intelligents, à paraître en septembre 2013 aux éditions Odile Jacob

samedi 11 février 2012

HOWARD GARDNER

Toutes les infos en anglais sur le site officiel du Professeur Gardner.

Howard Gardner est Professeur en Sciences de l'Education et de la Cognition à Harvard, MA (Harvard Graduate School of Education), et Professeur de psychologie à l'Université de Harvard. Il dirige le Projet Zero (Harvard Project Zero).

Il a reçu des prix et des distinctions de la part de 26 universités privées et publiques, y compris en Bulgarie, au Chili, en Grèce, en Irlande, en Israel, en Italie et en Corée du Sud.

En 2005 et à nouveau en 2008, il a été désigné comme étant l'un des 100 intellectuels les plus influents du monde par les medias américains.

Il a écrit 25 livres, traduits en 28 langues.

Depuis 20 ans, Gardner et ses collaborateurs du Projet Zero travaillent :
- à l'élaboration d'évaluations basées sur les performances

- sur l'enseignement lié à la compréhension

- sur l'utilisation des intelligences multiples pour réussir un parcours plus personnalisé

- sur l'utilisation des intelligences multiples dans l'enseignement et en matière de pédagogie

- sur l'importance de l'interdisciplinarité dans l'enseignement

Lire Howard Gardner

Les Intelligences Multiples

Les Formes de l'Intelligence

Les personnalités exceptionnelles : Mozart, Freud, Gandhi et les autres

Les formes de la créativité

L'intelligence et l'Ecole

Histoire de la révolution cognitive

5 Minds for the Future

Gribouillages et dessins d'enfants. Leur signification.

Tous les livres de Gardner

DEFINIR UNE INTELLIGENCE

Howard Gardner a établi huit critères distincts et procédé de manière scientifique pour la validation de chacune des Intelligences Multiples. Il a eu recours à l'Imagerie par Rayonnance Magnétique et a passé chaque Intelligence à la lumière de l'anthropologie.

1 - Une intelligence doit pouvoir être localisée physiquement dans le cerveau. Gardner a travaillé avec des personnes souffrant de traumatismes craniens pour définir comment leur cerveau fonctionnait pour recouvrer des domaines cognitifs perdus.
2 - Chaque intelligence doit être visible dans toute société quel que soit son niveau d'isolement. 

3 - L’opération ou les groupes d’opérations que commande cette intelligence sont repérables cérébralement et distinctes des autres intelligences.
4 - Elle utilise un système symbolique distinct, objet d’apprentissage : l'écriture, les gestes, les chiffres, etc...
5 - Elle se développe en plusieurs stades au cours de la vie, jusqu’au stade d’expert, chaque intelligence devenant de plus en plus internalisée.
6 - Il doit exister des experts doués, prodiges ou des génies de chaque intelligence (inclus des autistes surdoués parfois pris pour des idiots savants).

7 - Elle se combine ou se mobilise en même temps qu’une autre de nos intelligences pour comprendre, exécuter une tâche ou réussir à surmonter un problème.
8 - Il est possible qu'elles soient mesurables.


Ainsi, Howard Gardner définit une intelligence comme « un potentiel bio-psycho-social qui permet de traiter des informations et qui, activé dans une ou plusieurs sociétés, permet de résoudre des problèmes ou de créer des produits qui ont une valeur dans cette culture ». Tous les hommes en sont pourvus, chacun à sa manière.


Il n’y a pas de lien direct entre la théorie scientifique et les recommandations pédagogiques qui peuvent en découler, précise Gardner. Au nom des intelligences multiples, on peut tout faire, et n’importe quoi.

Mes remerciements à Sylvie Abdelgaber.

Lire aussi son interview d'H. Gardner, mars 2005