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mardi 26 février 2013

Les Dys- Définitions

Les enfants dys- sont des enfants intelligents qui souffrent de ne pouvoir le montrer. On les fait douter de leur capacité à bien utiliser leur cerveau, on leur demande de prouver leurs compétences avec circonspection, et on salue rarement leurs efforts. Leur manière d’apprendre est différente mais leur volonté d’apprendre est identique. Et comme ils ont l'habitude de surmonter des difficultés, ils sont la tortue qui avance tranquillement vers le succès quand les lièvres roupillent. On les retrouve régulièrement dans les entreprise : combatifs, accrocheurs, résistants! On peut compter sur eux pour motiver les troupes, on peut en faire des leaders avec leurs imperfections. Et triompher les rend heureux.

Quelles ont été leurs difficultés?

Dys-lexie

Difficulté de lecture : repérage, association, vitesse, compréhension. Professionnel pour dépister : Enseignant, Médecin généraliste, orthophoniste (pour ré-éduquer, accompagner, aider).

Lire le livre de Stanislas Dehaene : Apprendre à lire - Des sciences cognitives à la salle de classe (assez court et clair, écrit à destination des enseignants) Les Neurones de la lecture, Stanislas Dehaene.

Quand faut-il s'inquiéter? Dépistage après le CE1 : - mauvaise lecture et/ou lecture lente et saccadée de mots isolés - lecture orale très laborieuse et saccadée et ignore souvent la ponctuation - devient visiblement fatigué après une courte période de lecture - compréhension de la lecture difficile (habituellement, la compréhension est excellente lorsqu'on lui lit le texte) - change un mot pour un autre qui lui ressemble visuellement (ex : épate pour étape, cage pour gage) - à la lecture d’une histoire, sans changer le sens du texte, change le mot pour un autre qui veut dire la même chose mais qui ne lui ressemble pas du côté visuel - fait une mauvaise lecture, change, ajoute ou ignore les mots de relation ( le, la, un, une, dans, de, des, son, ses …) - omet ou change les suffixes (ex : change pour changement, lent pour lentement) - inverse, renverse et transpose souvent les lettres

Une simple inversion de lettres en Moyenne ou Grande Section peut être transitoire, c'est un grand classique : une phase d'apprentissage, il ne faut pas s'inquiéter trop tôt. Plus d'informations : http://pages.infinit.net/ortho/dyslexie.htm

Dys-praxie

La dyspraxie est un handicap d’origine biologique qui affecte certains gestes de la vie quotidienne. C'est est un trouble de l'acquisition de la coordination du geste, souvent associé à un trouble du regard ou de la construction de l'espace, parfois à un trouble bucco-facial (des problèmes de déglutition ou de langage). On le repère par une maladresse excessive, des difficultés de préhension du stylo, des difficultés pour sauter à la corde, faire du vélo, ou encore s'engager dans une activité physique et sportive qui requiert de la coordination. Il est particulièrement difficile aux enfants dyspraxique d'apprendre à lire l'heure avec des aiguilles, notamment. Pour en savoir plus, lire le site de l'association corydis : http://www.coridys.asso.fr/pages/base_doc/dyspraxieconte.pdf Professionnels : Médecin généraliste, neuropsychiatre, ergothérapeute et orthophoniste.

Dys-phasie

La dysphasie est un trouble de l'apprentissage du langage dont on distingue les dysphasies de réception et d'expression. La dysphasie d'expression appelée également retard de langage, se caractérise avant tout par des troubles de l'expression orale. La compréhension quant à elle ou/et le déchiffrage (plus précisément le décodage) sont normaux. La dysphasie de réception correspond à une incapacité de s'exprimer oralement et d'acquérir une compréhension quelle qu'elle soit. Dans ce cas, le patient présente d'autres déficits touchant les organes de la perception, les organes sensoriels. Les fonctions mnésiques (en rapport avec la mémoire) et celles de la cognition (acte permettant d'acquérir une connaissance) sont également perturbées. Lire : le site de l'association Professionnels : neuropsychologue, orthophoniste, psychomotricien

Dys-orthographie

La dysorthographie est un trouble spécifique d’acquisition et de maîtrise de l’orthographe, caractérisé par des inversions de lettres ou de syllabes, par des confusions auditives ou visuelles, par des omissions, par des erreurs de segmentation, …" Dépistage : Les additions, omissions, confusions et inversions observées en lecture se retrouvent également en orthographe. On ajoutera cependant: o Fusion de mots: lenfanva au lieu de l'enfant va o Découpage incorrect: il et coute au lieu de il écoute o Même à la copie, l'orthographe de ces enfants est émaillée d'erreurs o L'enfant dysorthographique écrit souvent mal et difficilement (? dysgraphie) Professionnels : médecin généraliste, neuropsychiatre, orthophoniste Ecrit avec l'aide de l'article d'Isabelle Barry. paru sur le site de l'association Coridys.

Dys-calculie

La dyscalculie est un trouble en mathématiques dû à un dysfonctionnement dans le domaine de la logique, de la construction des nombres et des opérations sur les nombres.

Dépistage Refus de participer Echec lors des activités pré-mathématiques des données spatiales ou temporelles Non acquisition des tables Difficultés à résoudre des problèmes Difficultés à gérer l’argent Difficultés à gérer un emploi du temps... Rééducation Séances de logopédie Éventuellement séances de psychomotricité Éventuellement psychologue Apprendre sous forme de chanson, par la musique, jouer aux cartes… Lire La Bosse des Maths de Stanislas Dehaene, Odile Jacob. pour comprendre "le cerveau mathématique". Lire le blog unicog.org

Les blogs cités en référence m'ont aidé largement à écrire cet article.

mardi 19 février 2013

Définition et Méthodes de travail

Article définissant chaque intelligence et les méthodes de travail qui y correspondent.
Traduit, adapté et enrichi à partir d'un article de Sarah Ganly, Gardner's Theory on Multiple Intelligences and Study Techniques to Maximize Each Intelligence.



Intelligence Verbale et Linguistique

Compétences

Ce type d’intelligence offre la possibilité d '"analyser votre propre utilisation de la langue," de se souvenir des mots et des définitions facilement, et de comprendre l'utilisation des mots et de la syntaxe sans problème (Bishop, Carter, et Kravits, 2007). Une personne avec une forte intelligence verbale et linguistique est très convaincante et est a des facilité pour transmettre dans le cadre notamment de l’enseignement, il est féru d'explications et peut être plein d'humour.

Méthodes de travail

Pour une intelligence verbale et linguistique, il est important de pratiquer des techniques d'étude qui développent l’esprit de synthèse : "pas plus de 10% du texte lu», en passant la réécriture (faire des fiches) et d’esquisser des idées de base de l'information. Ils apprennent en débattant de l'information (Bishop, Carter, et Kravits, 2007).

Logico-mathématique

Compétences

Une personne logico-mathématique est compétente pour comprendre et reconnaître les modèles qui peuvent sembler abstraits pour la plupart des gens, ce genre de personne excelle dans des calculs mathématiques complexes, dans le raisonnement scientifique, sa compréhension et la reconnaissance des relations et des connexions. Une intelligence logico-mathématique est familière avec le «raisonnement inductif et déductif» (Bishop, Carter, et Kravits, 2007).

Méthodes de travail

Une personne de forte intelligence logico-mathématique devrait étudier en créant des tableaux et des graphiques, en décrivant l'information dans une progression logique car il analyse des informations, et en trouve la source logique.  

Corporelle-kinesthésique

Compétences

Une personne qui a développé son intelligence corporelle-kinesthésique trouve facile de connecter l'esprit avec le corps, elle est aussi experte en contrôle des mouvements et douée d’une bonne coordination et d’une motricité fine (nécessaire par ex. en chirurgie). Une personne de cette intelligence est apte à «améliorer les fonctions du corps» et «élargir la conscience du corps à tous les sens».

(d'après Bishop, Carter, et Kravits, 2007).

Méthodes de travail

Pour un apprenant kinesthésique il est important de se déplacer lors de l'apprentissage, une personne douée de cette intelligence doit essayer de stimuler ses mouvements pendant la phase de compréhension d’un nouveau concept. Une personne corporelle-kinesthésique devrait aussi par exemple essayer de déplacer son doigt sous les mots lors de la lecture et de créer des jeux de mains pour apprendre. (Bishop, Carter, et Kravits, 2007).

Visuo-spatiale

Compétences

Une personne visuo-spatiale voit des images dans sa tête, elle conceptualise les informations sous forme d’images mentales, ils sont sensibles à ce qui est beau et on un goût prononcé pour l’art, à ce qui est rangé et ordonné, ils ont de la facilité à voir en plusieurs dimensions et à se projeter dans l’espace .Les graphiques leur sont faciles à comprendre et pour expliquer, ils ont recours au croquis. Ils sont compétents pour être de bons dessinateurs quand ils combinent cette intelligence avec l’intelligence kinesthésique. Ils ont un bon sens de l’orientation et de l’observation. Attention cependant à l’impression d’images violentes et à la sur-stimulation de l’hypophyse en cas d’exposition aux jeux vidéo.

Méthodes de travail

Pour ce type d’intelligence, il est important d'utiliser des aides visuelles lors de l'étude tels que des graphiques, des cartes, des images et des couleurs. Il est également bénéfique de visualiser et d’utiliser la stimulation matérielle des images lors de l'étude. Il faut les laisser gribouiller/dessiner mais jamais sur leurs cahiers (sensibles à ce qui est beau et propre).

Interpersonnelle

Compétences

Les personnes ayant un développement fort de l'intelligence interpersonnelle voient les choses du point de vue des autres facilement, ils sont aussi très bons pour le travail en groupe. La communication est quelque chose qui leur vient naturellement, et ils peuvent créer et maintenir des relations saines facilement : ils savent se faire aimer.

Méthodes de travail

Pour l'intelligence interpersonnelle une technique efficace d'étude est d’étudier en groupe, ce qui est également bénéfique pour transmettre aux autres. Une intelligence interpersonnelle devrait discuter de l'information dans le but de la mémoriser.

Intrapersonnelle

Compétences

Les personnes intrapersonnelles sont particulièrement efficaces car elles se connaissent et savent s'évaluer elles-mêmes. Leurs choix et leur façon de penser sont mûrement réfléchis. Les gens qui excellent dans ce domaine de l'intelligence sont capables de nommer, d'exprimer et de gérer leurs sentiments. Ils se fixent des objectifs accessibles et leur assurance leur évite de se mettre en danger car ils sont peu influençables.

(inspiré de Bishop, Carter, et Kravits, 2007).

Méthodes de travail

Il sera utile à celui qui a développé son intelligence intrapersonnelle de revenir sur ses expériences, d’analyser ses échecs et de remettre en question ses méthodes. Il peut aussi tenir un journal, faire des recherches personnelles sur les notions nouvelles, approfondir ses réflexions et d'étudier dans un endroit tranquille. Ils aiment être prévenu à l’avance pour pouvoir préparer en amont. (d’après Bishop, Carter, et Kravits, 2007).

Musical

Compétences

Une personne douée d’intelligence musicale est sensible aux sons qui peuvent envahir son cerveau, et les rythmes sont importants pour lui, notamment son rythme de travail et le rythme de sa propre biologie. Ils sont naturellement enclins à comprendre la structure de la musique. Ce type d’intelligence aime créer et écouter des mélodies et des rythmes. Ils sont réceptifs à la musique intérieure des autres. (Bishop, Carter, et Kravits, 2007).

Méthodes de travail

Une intelligence musicale développée a besoin de silence et d’un peu de musique pour se concentrer, se motiver ou s’encourager, mais pas au moment de la mémorisation où seul le silence prévaut. En phase d’évaluation, c’est le silence pour trouver sa musicalité intérieure qui permet de réussir. Il faut lui permettre de donner du rythme aux informations, mots et connaissances. Il est important pour une intelligence musicale de prendre une pause musicale entre 2 matières/études.

Naturaliste

Compétences

Une personne douée d'une intelligence naturaliste a une profonde compréhension et le respect de la nature et des animaux. Ce type de personne trouve et apprécie l'équilibre dans la nature, et une personne naturaliste trouve plus facile d'apprentissage et de bonheur dans un environnement naturel. C’est l’intelligence des systèmes. Ces personnes regroupent facilement les informations par catégorie.

Méthodes de travail

Le naturaliste a besoin d’étudier dans un cadre naturel. De plus, le travail en groupes ayant des intérêts similaires favorise son épanouissement. Il est également bénéfique pour les naturalistes de prendre des pauses pour se connecter avec la nature lors de l'apprentissage : aération, animal domestique et plantes dans sa chambre font partie de son équilibre.

Existentialiste

Une personne qui a développé son intelligence existentialiste est taraudée par des questions profondes, sur la vie, la mort, l’infiniment grand et l’infiniment petit. Elle veut savoir pourquoi et dans quel but faire des choses, il peut lui être difficile de changer d’activité dans le stress. Elle comprend les choses en profondeur.

Méthodes de travail

L’ existentialiste étudie dans le silence et médite sur les grandes questions. Ils aiment tout savoir sur un sujet et le relier au monde dans son ensemble. Ils ont absolument besoin de comprendre dans quel objectif ils doivent faire les choses « à quoi ça va me servir de... » Ils conçoivent le monde selon ce qu'ils pensent être juste, vrai et ils ont une soif d’absolu.

Toutes ces intelligences sont en chacun de nous. Toute personne a développé chaque intelligence dans une certaine mesure, et nous trouvons certaines choses plus faciles ou plus difficiles en fonction du développement de chaque intelligence. Nous combinons chacune de nos intelligences pour devenir compétent dans les divers exercices, c’est pourquoi ce document est une piste pour lire l’intelligence de chacun, mais qu’aucun modèle ne peut être imprimé sur l’esprit humain. Ce sont nos différences qui font la richesse de notre monde.

jeudi 17 janvier 2013

Le cerveau est fait pour apprendre

Alors ne me dites JAMAIS qu'un enfant ne peut pas, qu'il a toujours été nul ou que c'est "dans la famille". Personne ne nait feignant. Notre développement rencontre des difficultés, oui. Parfois, c'est trop dur, on n'y arrive pas. D'accord. Ne pas réussir à surmonter une épreuve érige un mur de protection dans la tête de l'individu sur lequel est écrit : "j'suis feignant, j'y peux rien". C'est un leurre. C'est un frein à l'intelligence.

Quel outil face à cette difficulté d'adaptation?

Se poser des questions en remontant à la source de la rupture :

  1. analyser les composantes du problème et
  2. déterminer quelle donnée n'a pas de sens.
  3. Formuler la question, et
  4. chercher la réponse.
  5. Attendre...Et notre cerveau trouve.

Ca marche pour comprendre, apprendre, décider, surmonter des difficultés émotionnelles et gérer le stress! 3 semaines d'exposition à un stress non géré suffisent pour entamer une dépression : fatigue, troubles du sommeil, déréglement du poids... Quand le cerveau déprime, des neurones s'éteignent définitivement. Dès que le cerveau est émerveillé, de nouveaux neurones naissent, et ceci à tout âge!

mercredi 16 janvier 2013

Les difficultés d'apprentissage

Pourquoi l’élève rencontre-t-il des difficultés ?

Nous avons tous 9 intelligences . Autrement dit, nos neurones s’organisent pour transmettre et traiter les informations (comprendre, apprendre, faire, mémoriser, ressentir…). S’ensuivent d’infinies possibilités pour comprendre et apprendre car nous combinons 9 manières de traiter l’information pour surmonter des difficultés (99 conceptions possibles d’une même notion). Ce développement fait de nous des individus singuliers car ce fonctionnement nous est propre, même lorsque nous sommes atteint d’un handicap mental.

En France, à l’école, on reconnait principalement et majoritairement 2 de nos 9 intelligences : l’intelligence linguistique et l’intelligence logico-mathématique. Pourtant, au sein des apprentissages dispensés à l’école, toutes nos intelligences sont représentées.

Notre cerveau, lui, peut comprendre et s’exprimer de 7 autres manières différentes :

  • par le corps (l’intelligence kinesthésique) nous apprenons en mimant et en ressentant
  • en image et par l’espace (l’intelligence visuelle et spatiale) – nous visualisons des informations, et mémorisons en images
  • par la musique (l’intelligence musicale) – cette intelligence couvre aussi le champ des rythmes scolaire et biologique. Il y a des heures plus favorables pour apprendre que d’autres. Et cela concerne aussi le niveau sonore de l’environnement de l’élève
  • par notre environnement naturel et notre rapport à la nature, (l’intelligence naturaliste) on apprend bien aussi en dehors de l’école, par l’expérience, en menant des projets et en expérimentant, mais aussi en comprenant les systèmes qui nous entourent
  • par notre besoin de comprendre pourquoi, à quoi ça sert dans la vie, (l’intelligence existentialiste). Si nos questions fondamentales nous accablent d’interrogations paralysantes, elles nous empêchent de nous encrer dans le présent
  • par soi-même – on apprend aussi du monde en se connaissant bien soi-même, en développant sa propre curiosité (l’intelligence intra-personnelle)
  • par les autres – qui nous éveillent, nous renseignent … (l’intelligence interpersonnelle) Car l’autre est comme un neurone, il nous met en connexion.

A quoi bon savoir cela ?

Chaque intelligence développée nous donne des qualités. En passant uniquement par l’une de nos intelligences pour comprendre au détriment des autres modes de réflexion, nous ne développons pas tout notre potentiel et créons nos propres difficultés. Pour certains enfants, apprendre à faire une division n’est possible que si l’on passe par des mots, on doit tout leur expliquer, d’autres enfants comprendront la division des parts de pizza ou d’un paquet de bonbon à parts égales et quelques uns comprendront d’instinct, en passant simplement par l’observation. La division étant posée au tableau, leur cerveau opèrera d’instinct pour établir des relations entre les nombres, en décomposant les chiffres, en multipliant, en ajoutant...

Ces 9 intelligences, nous les possédons toutes et notre cerveau ne cesse de les associer pour se développer. Les traits de notre personnalité viennent de ces intelligences, nos qualités comme nos défauts, mais aussi nos angoisses et nos grands bonheurs.

Les méthodes de travail

Il est capital de développer harmonieusement nos 9 intelligences pour être bien dans sa vie. Pour comprendre et apprendre, nous développons des stratégies. Certains modes d’apprentissage sont efficaces dans certaines situations, d’autres moins. Il est plus difficile de passer par la visualisation pour apprendre une longue poésie, par exemple, tandis que la musicalité et le mime sont des stratégies qui font gagner du temps. Il faut développer la bonne tactique face à chaque problème, la bonne stratégie face à chaque apprentissage. C’est notre cerveau qui nous le permet.

Les conditions de travail des enfants

Pour apprendre et se mettre à faire ses devoirs, l’enfant doit donc être en condition : Il doit avoir suffisamment dormi, il doit avoir mangé quelque chose de sucré (fruit, chocolat, pain, etc.).Son esprit doit être libre de frustration et de contrariété, mais aussi des émotions envahissantes. N’oublions pas l’état psychique dans lequel l’école met l’enfant : l’angoisse de ne pas savoir, de ne pas y arriver. Pourquoi rêve-t-on qu’on oublie son cartable, son slip ou qu’on arrive là tout nu ? Ces rêves fréquents en situation d’apprentissage (même chez les enseignants) nous révèlent notre dénuement face à tout ce que nous ne savons pas.

L’enfant qui fait ses devoirs doit avoir compris ce qui lui est demandé, ce que l’on attend de lui. Il a donc dû surmonter cette difficulté de compréhension, faire l’effort de l’humilité et mobiliser son attention. Cette démarche à elle seule est absolument admirable. Il serait juste de le saluer de temps à autres. Sécurisé, il sera plus efficace dans son travail si le regard qui est posé sur lui est un regard confiant et ambitieux.

C’est toute cette démarche qui va vous sortir de la situation où l’enfant met une heure à s’y mettre, s’énerve avant d’avoir commencé, joue au lieu de travailler, balance ses affaires et pleure qu’il déteste l’école, apprendre et vous aussi par la même occasion : écoute et sécurité, encouragement, admiration et ambition lui apporteront votre reconnaissance. Son cerveau en a besoin pour continuer à se développer.

Comment aider l’enfant à apprendre ? Lorsqu’on aide un élève à faire ses devoirs, s’il rencontre des difficultés, il faut lui fournir une méthode de travail quand l’enfant n’a pas développé sa propre stratégie : répéter tout haut, écrire ou ré-écrire la leçon, faire une liste ou enregistrer sa voix sont déjà 4 stratégies possibles pour apprendre du vocabulaire. L’accompagnant peut aussi limiter les devoirs dans le temps, il peut demander à l’enfant comment il va organiser ses tâches et l’aider à décider dans quel ordre les effectuer. Attention à ne pas imposer des stratégies qui ne conviennent pas à son mode de fonctionnement.

Lorsqu’il rencontre une difficulté dans l’exécution de ses devoirs, c’est à ce moment-là qu’il faut l’encourager et surtout ne pas faire à sa place.

L’accompagnant veillera à proposer ou à ménager des pauses entre deux mémorisations. Le cerveau a absolument besoin de relâchement pour pouvoir passer à une autre phase de concentration intense. Ainsi après la poésie, on peut faire son dessin, ranger son cartable ou sortir ses affaires de sport pour le lendemain avant de se mettre sur le tableau à double entrées du cahier suivant.

Il est ensuite nécessaire que l’enfant ait compris les notions à apprendre et les critères d’évaluation de la justesse d’un exercice, ainsi que les modes opératoires pour réaliser les tâches demandées. Cela doit être fait dans le cadre de la classe. L’enfant ne doit pas désinvestir l’école au profit de celui qui l’aide à la maison en pensant qu’on lui expliquera ce soir. C’est à lui d’être attentif, il doit pouvoir rester maître de son développement et de son temps. En effet, mieux travaille à l’école, plus on peut se détendre à la maison. Ses cahiers doivent être propres et clairs. Ses livres et ses fournitures aussi. Un des grands rôles du parent est d’exiger la bonne tenue et le respect de ses affaires, surtout si ce n’est pas lui qui accompagne les devoirs.

Qu’attend l’enfant de vous ?

L’autre point majeur de l’accompagnement parental couvre le regard porté sur l’enfant. Porter sur l’enfant un regard ambitieux et fier, c’est lui donner le cap de la réussite. Porter sur lui des paroles empruntes d’enfermement « toujours » et « jamais » ou « de toutes façons dans la famille », c’est le condamner à la restriction de son développement. Il attend de l'Amour dans votre regard et l'assurance absolue que quelle que soit sa difficulté, il ne peut pas vous décevoir car votre Amour ne dépend pas de ses notes ou de sa réussite. Souvent, vous allez devoir croire en lui alors que lui se désespère. Alors vous serez le bon parent pour lui.

Stéphanie CRESCENT Résumé de la conférence sur l'Aide aux Devoirs.

Le métier d'élève

REUSSIR EST UNE QUESTION D'ORGANISATION ET DE TRAVAIL

Comment font les meilleurs pour réussir?

EN CLASSE :

Tout ce qui est fait en cours n'est plus à faire après :

  • Ecouter, se reformuler ce qui vient d’être dit pour mémoriser sur place.
  • Se poser des questions sur ce qui est dit pour approfondir en cours
  • Trouver des exemples pour travailler sa mémoire procédurale
  • Se répéter les mots importants dans l’ordre pour savoir le cours en sortant de la classe
  • Trouver la logique pour mémoriser : Organiser les informations pour les retenir
  • Prendre des notes efficacement et les organiser : titre, logique, système.
  • Rendre tous les devoirs et à l’heure
  • Ne pas se trouver d'excuses ni perdre du temps à fuir
  • Etudier régulièrement
  • Chercher des stratégies de réussite et non d'évitement

On peut aussi être suivi pour apprendre :

  • Le métier de l'élève qui réussit : optimiser son temps en classe
  • A organiser son temps
  • A développer ses propres méthodes de travail et gagner du temps

Stéphanie CRESCENT stefcrescent@free.fr Document de travail pour suivi personnalisé Aide à la ré-organisation

L'intelligence Emotionnelle

C'est l’ensemble des compétences suivantes :

  • la capacité à reconnaître et à gérer ses émotions,
  • la motivation,
  • l’empathie,
  • la qualité des relations, et enfin
  • la connaissance de soi.

Qu'est-ce que le QE?

Le Quotient Emotionnel, c’est la mesure de l’intelligence émotionnelle d’une personne. Le quotient émotionnel d’une personne mesure sa capacité à ressentir, assumer, contrôler et à gérer ses émotions. Sont concernées toutes les émotions : joie, tristesse, dégout, peur, colère, surprise, mépris.

Développer son intelligence émotionnelle permet de déchiffrer ses propres émotions et celles des autres personnes et permet d’apprendre à contrôler ses éventuelles colères, réduire son émotivité, surmonter le stress, ou encore supporter les frustrations.

Comment le cerveau émotionnel fonctionne-t-il?

L’amygdale est un noyau de matière grise située au cœur du cerveau, elle reçoit les informations d’ordre sensoriel : odeurs, sons, images, et toutes les sensations venant de l’extérieur. L’amygdale produit ensuite des manifestations physiologiques, sueur, frisson, larmes... Les échanges sont plus rapides dans l’amygdale (de l’ordre de quelques millisecondes) et cette zone produit des réactions physiologiques essentielles à la survie.

L’amygdale reçoit donc les sensations, puis déclenche les émotions qui nous permettent d’adapter notre comportement aux dangers qui nous menacent et que nous percevons inconsciemment par nos sens.

Du point de vue de l’organisation du cerveau émotionnel, nos émotions sont l’expérience consciente des réactions physiologiques produites en réponse à nos sensations extérieures. Le cerveau émotionnel est donc intimement lié au corps.

Ainsi, l’intelligence émotionnelle est intimement liée à l’intelligence cognitive car lorsqu’un élève est envahi de sentiments et d’émotions comme la douleur, la surprise, la joie ou la honte, son cerveau est occupé à traiter les émotions et pas les nouveaux apprentissages : les mots d’anglais, le tournant de la guerre mondiale, la reproduction des invertébrés ou les droits civiques.

Quel rapport avec les apprentissages?

Prenons par exemple un élève qui reçoit une mauvaise note. Son cerveau limbique reçoit l’information et la transforme en émotion : il est dévasté.

Sa manière consciente de traiter cette émotion peut soit être en phase avec son émotion : il pleure, il boude, il enrage, ses épaules s’affaissent et il respire profondément en luttant contre le chagrin. Il peut aussi choisir de gérer cette émotion, consciemment en la masquant : sourire provoquant, bravade du regard, il se vantera d’avoir échoué peut-être, ou se dépréciera en reniant l’importance de la nouvelle sur lui-même…

Il est essentiel d’intervenir en tant qu’adulte pour aider l’élève ou l'enfant à gérer ces émotions pour lui permettre d’être en accord avec ce qu’il ressent. Il est nécessaire de lui montrer qu'il est compris, pour lui permettre de nommer ce qu'il ressent, et d’admettre la réalité. Lui apporter notre aide en gérant ses émotions, c'est donner du sens à l’événement émotionnel. Il a besoin de comprendre pour quelle raison la note est mauvaise, de prendre la bonne distance, et de savoir comment ne pas se trouver à nouveau dans la même situation. La note seule n'a de sens que si elle aboutit à une remédiation qui permet à l'élève de travailler avec plus d'efficacité.

Cet accompagnement au développement de l'intelligence émotionnelle relève tout autant de la responsabilité des enseignants que de celle des parents. Ils sont partenaires : tantôt exigeants, tantôt compréhensifs, jamais démagogues et toujours encourageants même lorsqu'ils doivent faire admettre un manque d'engagement.

Toutes les stratégies qui permettent de masquer nos émotions nous éloignent du bien-être nécessaire à l’apprentissage. L’idéal absolu serait que l’élève se connaisse si bien qu’il soit capable d’évaluer au plus près la note qu’il va obtenir en fonction du travail accompli, des exigences de l’évaluation et de son degré de compréhension. Alors, l’émotion est plus mesurée, car la déception ne s’ajoute pas à la mauvaise note.

La condition d’une bonne scolarité est le bien-être à l’école, autrement dit l’élève doit être dans un état émotionnel qui s’approche du bonheur.

Dans Votre Cerveau n’a pas fini de vous étonner, Boris Cyrulnik explique : « Il n’est donc pas étonnant de retrouver ce mariage entre les émotions : l’affectif, et l’apprentissage en classe. C’est bien parce que le système cognitif est lié et fonctionne avec les zones des émotions que les élèves perçoivent les cours en fonction de l’intérêt du cours et de l’affection qu’ils portent à leurs enseignants. »

Références Bibliographiques : Daniel Goleman, L’intelligence Emotionnelle, Robert Laffont. Boris Cyrulnik, Votre Cerveau n’a pas fini de vous étonner, Odile Jacob. extrait et enrichi du livre Tous Intelligents, à paraître en septembre 2013 aux éditions Odile Jacob

Parents et Aide aux devoirs - La bonne distance

  1. Aidez l'enfant à se connaître : la critique ne sert à rien, soyez mesuré et objectif dans vos jugements sur le travail effectué et sur les résultats obtenus. C'est la corrélatin des deux qui importe.

  1. Créez les conditions de travail idéal : pas de sollicitations, une collation avant de travailler, le calme et la confiance : "tu vas y arriver".
  1. Proposez plutôt des améliorations. Suggérez des techniques et des méthodes. Encouragez-le. Faites lui des compliments. Donnez lui une raison d'être rapide et efficace.

A quoi sert une note ?

A valider les acquis. Elle ne mesure pas l'enfant. Attention aux mots : L’enfant peut croire qu’il vaut 8/20, bref qu’il n’est rien, cela se traduit en termes d’Amour ressenti ou de désamour ressenti.

Le rôle et les devoirs du bon accompagnateur :

  • Vérifier que l'élève se fixe des objectifs accessibles
  • Vérifier que l'élève se met une pression juste : ambition n'est pas mégalomanie
  • Féliciter et complimenter crée la motivation : 1 ou 2 points de plus doivent être célébrés
  • Parler de confiance
  • Aider à canaliser son stress en situation d'évaluation
  • Souligner que l’on peut être fier de soi d’avoir appris, révisé, ou refait un ex.
  • Aider à nommer les émotions
  • Favoriser les amitiés
  • Aider dans les relations avec les autres et autres problèmes para-scolaires
  • Ecouter et dédramatiser
  • Laisser du temps pour que les idées fassent leur chemin
  • Proposer d’autres comportements
  • Accompagner l’auto-évaluation par un regard juste : temps de travail, méthode, exigences envers soi-même, évaluation de la réussite…

Lire aussi Le métier d'élève

Les 10 Préceptes du bon répétiteur

  1. Personne n’est feignant (le cerveau est fait pour apprendre)
  2. Tout le monde a besoin de rencontrer des difficultés (sinon le cerveau s’endort, déprime et meurt)
  3. Votre enfant fait des efforts et vous les remarquez (circuit de la récompense, stimulant)
  4. Tout le monde est doué pour quelque chose dans la famille (liberté émotionnelle)
  5. Vous-même apprenez sans arrêt, d’ailleurs vous êtes faillible et ne savez pas tout
  6. Vous aimez votre enfant comme il est. Vos objectifs sont définis en fonction de votre enfant et non en fonction de VOUS. (et vous êtes formidable)
  7. Vous avez de l’ambition pour lui. (vous êtes juste et non juge)
  8. Vous êtes exigeant mais juste et réaliste pour le sécuriser et lui donner une structure.
  9. Vous êtes positif et encourageant. Il ne pourra jamais vous décevoir.
  10. Vous ne fixerez plus d’objectifs inaccessibles. Vous savez saluer les progrès (+1 point sur une note est un progrès) : admiration, félicitations, appels à toute la famille, célébrations en tous genres (gratuites)

Vivre selon ces principes permet de construire la confiance en soi de l'enfant et donc sa réussite car elle passe par lui, avec vous.

Les Neuro-mythes

CERVEAU DROIT / CERVEAU GAUCHE...

On a beaucoup entendu dire que certaines personnes réagissaient de manière plus instinctives que d’autres qui sont réfléchies, ou encore que certains garçons ne pouvaient pas résister à leurs pulsions sexuelles car ils en étaient débordé –ceci étant inhérent au fait d’être un garçon. Une théorie a longtemps affirmé que l’humanité pouvait être divisée en 2 catégories de personnes : les « cerveaux droits » et « les cerveaux gauches ».

Un rapport très sérieux de l’OCDE synthétise ainsi les recherches en la matière : « Les scientifiques pensent que les hémisphères cérébraux ne travaillent pas isolément mais ensemble pour toutes les tâches cognitives même s’il existe des asymétries fonctionnelles. A la lumière de ces notions, l’utilisation des concepts de « cerveau gauche » et « cerveau droit » est abusive. »

On sait aujourd’hui que cette théorie est obsolète et simpliste au regard du fonctionnement du cerveau, car les neurones qui s’agrègent ou s’organisent par strates horizontales et verticales selon leur localisation, sauf au niveau de l’amygdale où les neurones sont amalgamés et non organisés en strates- ne sont pas dédiés à une tâche et localisés dans une fonction : le neurone visuel dans la zone des gestes servirait à voir les gestes…

Les deux lobes du cerveau travaillent en binôme à la moindre activité : lire, sauter, répondre, chanter… Dans les années 70, les adeptes de la PNL : Programmation Neuro-Linguistique agissant en coachs, retenaient pour analyser le fonctionnement du cerveau que le cerveau droit faisait de vous une personne émotive, imaginative, créative et communicative, alors que la domination du cerveau gauche vous apportait stabilité, rationalité, logique et organisation. Cette école de pensée a envahi les cabinets de psychologues, les parents voulaient tous avoir un enfant qui utiliserait son cerveau droit, car ces enfants étaient dits « neuro-droitier », ou HPI : dotés d’un Haut Potentiel Intellectuel.

Ces découvertes datent de 1969. Elles sont devenues ce qui s’appelle un neuro-mythe : une hypothèse scientifique invalidée par les dernières découvertes. Cependant, cette idée a fait évoluer les pratiques pédagogiques et nous en conservons un acquis fondamental pour la pédagogie moderne: on propose aujourd’hui pour comprendre et mémoriser plusieurs manières d’acquérir une connaissance : on observe, on explique, on expérimente, on illustre, on copie, etc…

Depuis 1990, Stanislas Dehaene, chercheur français*, a prouvé que dans le processus de lecture et de reconnaissance des chiffres, les deux hémisphères sont activés et travaillent conjointement. Il invalide donc la théorie selon laquelle un cerveau domine l’autre. Il prouve la synergie des deux hémisphères et fait avancer les connaissances.

Cependant, l’idée qui a présidé au développement des méthodes pédagogiques qui préconisent de stimuler le cerveau grâce à plusieurs moyens, est toujours aussi efficace pédagogiquement, puisqu’en proposant plusieurs mises en œuvre, on utilise plusieurs neurones agissant ensemble dans plusieurs zones du cerveau. La sollicitation multiple donne de vrais résultats.

Voyez un commentaire trouvé sur : http://www.franceinter.fr/emission-le-grand-entretien-stanislas-dehaene

mercredi 22 février 2012 à 23:20 Merci M. Dehaene! J'ai eu une classe de CP pendant 5 ans et je travaillais comme vous l'avez expliqué (de manière systématique, en liant la lecture et l'écriture, en recherchant le ludique tant en maths qu'en français) et cela fonctionnait surtout pour mes élèves en difficulté.

  • Stanislas Dehaene, La Bosse des Maths, Odile Jacob.

Stanislas Dehaene, Les neurones de la lecture, Odile Jacob.

Extrait de Tous Intelligents, Stéphanie CRESCENT, A paraître aux éditions Odile Jacob.

vendredi 11 janvier 2013

Suivi Individuel

Bilan Personnel (2h)

  1. Le Test des Intelligences Multiples : j'aime/j'aime pas, inratable, n'est pas une évaluation
  2. Points forts - Bilan de personnalité - Qualités
  3. Mise à jour des méthodes de travail efficaces
  4. Bilan sur l'orientation
  5. Bilan des résultats scolaire
  6. Conduite du changement

stefcrescent@free.fr

Acquérir des méthodes de Travail (2h en fin de semaine)

  1 - Avec son travail de la semaine et son agenda
  3 - Bilan sur le Travail individuel
  4 - Point méthodes
  5 - Organisation personnalisée
  9 _ Objectifs de résultats

stefcrescent@free.fr

Rendez-vous Bilan (1h)

  1 - Point sur les méthodes
  2 - Point sur les objectifs et les résultats
  3 - Adaptation des méthodes

stefcrescent@free.fr

mardi 1 janvier 2013

Conférences

Conférences

à destination des parents et des élèves (1h30)

L'Aide aux devoirs

  • Le métier d'élève, le rôle de l'accompagnateur, la bonne distance du parent
  • Ses intelligences et ses méthodes de travail
  • Le rythme de travail qui convient

Les Intelligences Multiples

  • Apprendre à les reconnaître
  • Les méthodes de travail de chaque Intelligence
  • Faire progresser son enfant

Les difficultés d'apprentissage

  • D'où elles viennent
  • Pathologie ou difficulté? Les spécialistes.
  • Remédier aux difficultés : les outils.

Suivi individuel possible stefcrescent@free.fr

samedi 11 février 2012

Formations

FORMATIONS

en partenariat avec l'AFAREC ile de France, AFAREC IDF

Association pour la Formation, l'Animation et la Recherche dans l'Enseignement Catholique en Île-de-France.

  1. Les enfants en difficulté d’apprentissage et la gestion mentale
  2. Pédagogie différenciée grâce aux apports de la gestion mentale
  3. Attention, concentration et méthodologie, un langage commun

de 2 à 6 demi-journées.

Objectifs de formation:

  • Uniformiser un regard porteur d'encouragement
  • Mieux connaître ses propres modes de fonctionnement
  • Mieux définir les difficultés d'apprentissage et
  • Découvrir les outils pour remédier aux difficultés d'apprentissage
  • Consolider la cohésion d'équipe

Contenu des formations :

  • Test Intelligences Multiples individuel
  • Définition des IM, de la gestion mentale et de certains neuro-mythes
  • Workshops : cas d'école pour apprendre à définir les difficultés d'apprentissage
  • Activités : élaborer ensemble un protocole de cours qui s'adresse à toutes les intelligences de la classe

stefcrescent@free.fr

LES INTELLIGENCES MULTIPLES EN DETAIL

Nous avons TOUS 9 intelligences. Nous les combinons. Nous les développons toutes quel que soit notre âge. Nous les développons quel que soit notre handicap. Parfois, l'une d'entre elles fait notre force. A chaque intelligence ses qualités. Manquer d'en développer une nous apporte des défauts. A chacun de nous ses défauts!

L'intelligence Emotionnelle, 2 Intelligences composent l'Intelligence Relationnelle, 7 Intelligences cognitives : qui nous servent à apprendre, comprendre, et à progresser.

LES INTELLIGENCES RELATIONNELLES

L'intelligence Intrapersonnelle

C'est l'intelligence du rapport à soi. C'est par elle que nous apprenons à nous connaître, à réfléchir sur ce que nous faisons. Cette intelligence nous permet de progresser. Elle implique l'auto-critique. Plus elle est développée, plus nous nous fixons des objectifs accessibles et réalistes.

L'intelligence interpersonnelle

C'est l'intelligence de la relation avec les autres. Elle nous permet de nous faire aimer. Elle nous apporte des émotions, parfois vives : le rire et les larmes. En la développant, nous devenons pleins de compréhension envers les autres, pleins d'empathie.

LES INTELLIGENCES COGNITIVES

L'intelligence Linguistique

C'est l'intelligence verbale, celle des mots, des explications, et des langues, y compris la langue des signes, même si elle implique aussi l'intelligence du mouvement, l'intelligence kinesthésique.

L'intelligences logico-mathématique

C'est l'intelligence des chiffres et des claculs, des liens logiques et des rapports de cause à effet. C'est l'intelligence qui s'interroge sur le fonctionnement mécanique des objets.

L'intelligence musicale

Quand on a développé son intelligence musicale, on entend de la musique dans sa tête, et on est sensible au rythme, aux sons et au bruit qui nous entoure.

L'intelligence kinesthésique

C'est l'intelligence du mouvement, la capacité à développer une bonne maîtrise des gestes, de la motricité fine.

L'intelligence spatiale (ou visuelle et spatiale

Cette intelligence couvre le sens de l'orientation, le dessin, les arts visuels et elle mobilise un type de mémoire particulier. Quand on a des facilités spatiales, on est aussi capable en géométrie car elle mobilise la projection dans l'espace, et souvent on a aimé les jeux de constructions.

L'intelligence naturaliste

Quand on a développé cette intelligence, on a un milieu naturel préféré (la mer, la campagne, la montagne). On a besoin de la nature pour se ressourcer. On peut aimer les animaux et avoir besoin de vivre au milieu de plantes. Quand on habite en ville, on aime collectionner des choses. C'est l'intelligence des fans de vêtements et des surdoués en dinosaures ou en marques de voitures. Cette intelligence s'attache à l'étude des systèmes.

LA FACULTE PARTICULIERE

L'... existentialiste

Elle nous pousse à réfléchir sur la création, l'infiniment grand et l'infiniment petit ainsi que sur le sens que nous donnons à notre vie. C'est la faculté particulière des grands sages, des grands penseurs, des philosophes ou des religieux.

HOWARD GARDNER

Toutes les infos en anglais sur le site officiel du Professeur Gardner.

Howard Gardner est Professeur en Sciences de l'Education et de la Cognition à Harvard, MA (Harvard Graduate School of Education), et Professeur de psychologie à l'Université de Harvard. Il dirige le Projet Zero (Harvard Project Zero).

Il a reçu des prix et des distinctions de la part de 26 universités privées et publiques, y compris en Bulgarie, au Chili, en Grèce, en Irlande, en Israel, en Italie et en Corée du Sud.

En 2005 et à nouveau en 2008, il a été désigné comme étant l'un des 100 intellectuels les plus influents du monde par les medias américains.

Il a écrit 25 livres, traduits en 28 langues.

Depuis 20 ans, Gardner et ses collaborateurs du Projet Zero travaillent :
- à l'élaboration d'évaluations basées sur les performances

- sur l'enseignement lié à la compréhension

- sur l'utilisation des intelligences multiples pour réussir un parcours plus personnalisé

- sur l'utilisation des intelligences multiples dans l'enseignement et en matière de pédagogie

- sur l'importance de l'interdisciplinarité dans l'enseignement

Lire Howard Gardner

Les Intelligences Multiples

Les Formes de l'Intelligence

Les personnalités exceptionnelles : Mozart, Freud, Gandhi et les autres

Les formes de la créativité

L'intelligence et l'Ecole

Histoire de la révolution cognitive

5 Minds for the Future

Gribouillages et dessins d'enfants. Leur signification.

Tous les livres de Gardner

DEFINIR UNE INTELLIGENCE

Howard Gardner a établi huit critères distincts et procédé de manière scientifique pour la validation de chacune des Intelligences Multiples. Il a eu recours à l'Imagerie par Rayonnance Magnétique et a passé chaque Intelligence à la lumière de l'anthropologie.

1 - Une intelligence doit pouvoir être localisée physiquement dans le cerveau. Gardner a travaillé avec des personnes souffrant de traumatismes craniens pour définir comment leur cerveau fonctionnait pour recouvrer des domaines cognitifs perdus.
2 - Chaque intelligence doit être visible dans toute société quel que soit son niveau d'isolement. 

3 - L’opération ou les groupes d’opérations que commande cette intelligence sont repérables cérébralement et distinctes des autres intelligences.
4 - Elle utilise un système symbolique distinct, objet d’apprentissage : l'écriture, les gestes, les chiffres, etc...
5 - Elle se développe en plusieurs stades au cours de la vie, jusqu’au stade d’expert, chaque intelligence devenant de plus en plus internalisée.
6 - Il doit exister des experts doués, prodiges ou des génies de chaque intelligence (inclus des autistes surdoués parfois pris pour des idiots savants).

7 - Elle se combine ou se mobilise en même temps qu’une autre de nos intelligences pour comprendre, exécuter une tâche ou réussir à surmonter un problème.
8 - Il est possible qu'elles soient mesurables.


Ainsi, Howard Gardner définit une intelligence comme « un potentiel bio-psycho-social qui permet de traiter des informations et qui, activé dans une ou plusieurs sociétés, permet de résoudre des problèmes ou de créer des produits qui ont une valeur dans cette culture ». Tous les hommes en sont pourvus, chacun à sa manière.


Il n’y a pas de lien direct entre la théorie scientifique et les recommandations pédagogiques qui peuvent en découler, précise Gardner. Au nom des intelligences multiples, on peut tout faire, et n’importe quoi.

Mes remerciements à Sylvie Abdelgaber.

Lire aussi son interview d'H. Gardner, mars 2005